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Latin
: Anna ; Mère
de Marie. Fête le 26 juillet en Occident, le 25 juillet en Orient. |
Saints Anne et Joachim,
mère et père de la Vierge Marie (1er s.) fête de sainte Anne
le 26 juillet Résumé Marie est présentée dans les évangiles
comme une jeune fille de Nazareth, fiancée de Joseph dont les ascendants
sont longuement énumérés dans la généalogie du Seigneur. Les quatre Évangiles, entièrement tournés
vers la Bonne Nouvelle du Christ, sa vie, ses paroles et sa Résurrection,
ne font nulle mention de la famille de Marie, sans doute fixée aussi à
Nazareth. La tradition, dès les premiers siècles,
appellent les parents de la Vierge Marie, Joachim ("Dieu
accorde") et Anne ("La Grâce - la gracieuse"). L'imagination des auteurs des Évangiles
apocryphes en fait un couple discret, mais il était bien réel et il a su
accueillir, éduquer Marie et l'éveiller dans la grâce toute spéciale
qui était la sienne, et qu'ils ignoraient. Le culte de sainte Anne apparaît dès le
VIe siècle dans certaines liturgies orientales et, au VIIIe siècle dans
les liturgies d'Occident. Son culte est généralisé avant la fin du XIVe
siècle. Sainte Anne est souvent représentée
apprenant à lire à sa fille dans le livre de la Bible. Une icône russe,
image gracieuse de l'amour conjugal, immortalise le baiser qu'ils se donnèrent
lorsqu'ils apprirent la conception de Marie. C'est ainsi qu'ils ont
participé au mystère de l'Incarnation. La Bretagne, après la découverte d'une
statue miraculeuse, dans le champ du Bocéno, lui a construit une
basilique à Sainte-Anne d'Auray, et en a fait sa "patronne".
Les marins par le fait même l'ont choisie comme protectrice. Sainte Anne est la patronne de la province
de Québec. Tous les diocèses du Canada ont au moins une église dédiée
à Sainte An |
Anne
et Joachim, parents de Marie La
mère de la Vierge Marie était de la tribu de Juda et de la lignée
royale de David. Anne et Joachim, son époux, lui aussi de la tribu de
Juda, étaient riches et possédaient de grands troupeaux. Ils menaient
une vie sainte, mais malgré leurs prières ferventes, n'avaient
malheureusement pas d'enfant. C'était pour les Juifs la pire des malédictions
et elle valut à Joachin de voir refusée l'offrande qu'il portait au
temple. Enfin, après bien des prières et des humiliations, ils sont
exaucés : Marie, mère de Dieu est conçue et sa conception est immaculée.
Tradition Aucun
texte du Nouveau testament ne mentionne le nom d'Anne. Elle apparaît pour
la première fois dans le Protévangile de Jacques, évangile apocryphe du
IIe siècle de notre ère. Les circonstances de sa maternité tardive sont
empruntées à l'Ancien Testament et à l'histoire d'Anne, mère de Samuel
(1 S 2, 11). Une scène de sa vie légendaire est la rencontre miraculeuse
d'Anne et de son futur mari Joachim à la Porte dorée, à Jérusalem. Sainte
Anne est honorée en Orient dès le Ve siècle où l'empereur Justinien élève
une basilique en son honneur. En Occident, la dévotion à sainte Anne
semble avoir pris son essor à l'époque des croisades. Son culte est
reconnu par Urbain VI en 1382. Sa fête sera successivement supprimée par
saint Pie V, puis rétablie par Grégoire XIII, déclarée fête chômée
par Grégoire XV, puis réduite au rite de 2e classe par Léon XIII.
Enfin, c'est Paul VI qui fusionne la fête de sainte Anne avec les deux fêtes
que possédait jusque-là saint Joachim le 20 mars et le 16 août. Apt
et Auray On
vénère dans l'ancienne cathédrale d'Apt une partie du corps de sainte
Anne. D'après la tradition, le corps de sainte Anne aurait été apporté
d'Orient à Marseille ou en Arles à l'époque gallo-romaine, confié à
un évêque d'Apt par une religieuse, caché au temps des invasions et
retrouvé sous le règne de Charlemagne. Une grande partie des reliques de
sainte Anne maintenant dispersées proviennent d'Apt. Mais
nulle part au monde sainte Anne n'est honorée comme en Bretagne où, de
1623 à 1625, elle apparaît à Yves Nicolazic de Keranna, près d'Auray. Représentations Anne,
dans un jardin, envie la fécondité d'un couple de passereaux dans le
feuillage d'un laurier. Un ange lui annonce qu'elle enfantera une fille,
Marie. Joachim
arrive à cheval à la Porte dorée (linteau de la porte Sainte-Anne,
Notre-Dame de Paris, XIIIe siècle). Au XIVe siècle, Giotto peint le
baiser des époux (La Rencontre à la Porte d'or, 1304-1306, chapelle de
l'Arena à Padoue). À
partir de la fin du XIVe siècle, le thème de la rencontre des époux et
de leur baiser est remplacé par le nouveau symbole de l'Immaculée
Conception, évoquée par la Vierge des litanies descendant du ciel. Anne
est souvent représentée avec Marie enfant dans ses bras, ou
l'instruisant dans l'art de lire ou de coudre (école de Caravage, début
XVIIe siècle, Rome, galerie Spada). Ainsi est-elle la patronne de l'éducation
chrétienne et des libraires. Anne
figure enfin dans différentes scènes de la vie de Marie. Léonard de
Vinci peint Marie dans le giron de sainte Anne (La Vierge, l'Enfant et
sainte Anne, 1510, Paris, Louvre). Quelques
exemples d'iconographie de sainte Anne. Attributs Lis.
Livre ouvert (dans les scènes de l'éducation de Marie) Bibliographie [G.
Duchet-Suchaux, M. Pastoureau, La Bible et les saints, guide
iconographique, Flammarion, Paris, 1994] [Le
livre des bannières, Association pour le XVe centenaire de la France,
1996]
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