VIE DE SAINT AMAND patron de Saint Amand le Petit page d'accueil |
Saint Amand ermite en Périgord (6ème s.) Résumé |
Saint Amand d'Elnone Evêque de Maastricht (+ 679) Résumé Un
des grands missionnaires de l'époque mérovingienne. Né
en Aquitaine, il s'en vint d'abord mener quelques années de vie solitaire
en Flandre puis partit sur les routes évangéliser la Flandre et le
Brabant. Cet évêque "régionnaire", c'est-à-dire itinérant,
exerça son zèle surtout dans le nord de la France et en Belgique. Il lui
advint même d'être battu jusqu'au sang et jeté dans la rivière par
ceux qu'il voulait convertir. Il attendit 90 ans pour se reposer dans
l'une des abbayes qu'il avait fondées et dont la localité prendra son
nom: Saint-Amand-les-Eaux-59230. |
Saint Amand d'Elnone Evêque de Maastricht Saint
Amand est appelé ainsi, parce qu'il fut aimable. Il posséda en effet les
trois qualités qui rendent l'homme aimable: Amand,
qui avait de nobles parents, entra dans un monastère. Un jour qu'il s'y
promenait, il trouva un énorme serpent ; par la vertu du signe de la
croix et par sa prière il le força à rentrer dans son antre avec ordre
de n'en plus sortir jamais **. Il vint au tombeau de saint Martin où il
resta quinze ans couvert d'un cilice et ne se soutenant qu'avec de l'eau
et du pain d'orge ***. Ensuite, il alla à Rome où il voulut passer la
nuit en prières dans l'église de saint Pierre, mais le gardien de l'église
le mit à la porte avec irrévérence. *
Philippe de Harvenq, au XIIe siècle, écrivit la vie de saint Amand sur
une autre écrite par Baudemond, disciple du saint. La légende en
reproduit exactement les principaux faits. - Hélinand, en sa Chronique;
raconte, comme la légende, la vie de saint Amand. **
Philippe de Harvenq, c. III. ***
Idem., c. V. Par
l'ordre de saint Pierre qui lui apparut devant la porte de l'église où
il dormait, il alla dans les Gaules pour réprimander Dagobert de ses
crimes. Mais le roi irrité le chassa de son royaume. Enfin, comme le
prince n'avait point de fils, et qu'après s'être adressé à Dieu, il en
eut obtenu un, il se demanda par qui il ferait baptiser son enfant et il
lui vint à l'esprit de lui faire donner le baptême par Amand. On chercha
donc le saint et on l'amena au roi qui se jeta à ses pieds, le pria de
lui pardonner et de baptiser le fils que le Seigneur lui avait accordé.
D'abord Amand consentit une première fois, mais redoutant les embarras
des affaires du siècle, il refusa après une seconde demande et partit.
Vaincu enfin par les sollicitations, il céda au vœu du roi. Pendant le
baptême, comme personne ne répondait, l'enfant, dit : Amen *. Après
quoi, le roi fit élever Amand sur le siège de Maestricht. Quand il vit
que la plupart des habitants méprisaient ses prédications, il alla en
Gascogne, où un bouffon, qui se moquait de ses paroles, fut saisi par le
démon : il se déchirait lui-même avec ses dents. Après avoir confessé
qu'il avait fait injure à l'homme de Dieu, il mourut de suite misérablement
**. Un
jour que saint Amand se lavait les mains, un évêque fit conserver l'eau
dont il s'était servi, et elle procura la guérison d'un aveugle, quelque
temps après ***. Comme il voulait, avec l'agrément du roi, bâtir un
monastère, l'évêque de la ville voisine, qui voyait cela de mauvais
oeil, envoya ses gens pour le tuer ou pour le chasser. Arrivés auprès du
saint, ils employèrent la ruse en lui disant de venir avec eux et qu'ils
lui montreraient un endroit convenable pour bâtir un monastère. Amand,
qui connaissait d'avance leur malice, alla avec eux jusqu'au sommet de la
montagne ait ils voulaient le tuer, tant il aspirait au martyre ! Mais
voici qu'une pluie tellement abondante et une si grande tempête enveloppèrent
la montagne, qu'ils ne pouvaient se voir les uns les autres. Comme ils se
croyaient près de mourir, ils se prosternèrent en demandant pardon au
saint, en le priant de les laisser aller en vie. Alors il adressa une prière
fervente et obtint une très grande sérénité. Ils revinrent donc chez
eux, et saint Amand échappa ainsi à la mort*. Il opéra encore beaucoup
d'autres miracles et mourut en paix, Il vécut vers l'an du Seigneur 653,
au temps d'Héraclius. *
Philippe de Harvenq., ch. XXVI-XXVIII ; - Hélinand, Chron., an 660. **
Idem, c. XXIX, XXXVIII. ***
Idem, c. XXXIX.
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